Verres brisés | Une histoire de la performance sur la Côte d'Azur de 1951 à nos jours

Série:

Identité

Type de performance:

Action

Tags libre:

Destruction

Verre

Concepteur:

Elisabeth Morcellet

Executant:

Elisabeth Morcellet

Temoin:

Jeanne Gatard

Valensi

Clément

Bartolini

Organisateur:

Elisabeth Morcellet

Site internet:

//www.art-morcellet.fr

Contexte théorique:

clin d’œil au Grand verre de Marcel Duchamp

Elisabeth Morcellet

Effectuations:

Lieux:

Villa Arson

Date de début:

30 06 1980

20 minutes

Topologie:

Villa Arson

Contexte:

action présentée pour le passage du diplôme du D.N.S.E.P devant un jury composé de quatre personnes

Adresse:

20 avenue Stephen Liégeard

Nice

France

Description:

Préparation :
Espace de présentation dans une grande salle en « L » dont le premier côté, tout en longueur fut utilisé, environ 21m x 4m. L’installation comprenait aussi des malles, des valises dans lesquels étaient rangés des documents, le trousseau et autres pièces artistiques…. En entrant, après 4 mètres, était accroché, barrant le regard, un rideau de lettres d’amour cousues. Huit mètres plus loin une grande toile rectangulaire, écrue, 25m x 2,30m couvrait le sol. Une « robe » empreinte/suaire du corps, posée au début, avec à côté la robe rouge dépliée, les spartiates de cuir marron, et, enfin le lit/gisant. Une deuxième toile carrée écrue, 2,30 x 2,30m à l’angle du « L » tout au fond constituait le lieu principal de l’action. Un projecteur de lumière sur pied visera ce carré. Sur deux côtés de la toile carrée, 23 verres ballon, le verre à vin banal, de bistro, sont alignés à égale distance. Dans ce même recoin, un projecteur dia projettera contre le mur blanc, les autoportraits noir et blanc, avant et après tonsure. Egalement, une caméra vidéo sur pied reliée à son magnétoscope, enregistrera l’action mécaniquement.

Action :
Vêtue d’un vêtement/toile blanc (série du trousseau) avec lien, je franchis pieds nus, l’entrée, le rideau de lettres, et me dirige vers une prise électrique située à droite du grand rectangle de toile. Tous les mécanismes technologiques se mettent en marche : projecteur diapo, caméra vidéo et lumière. Je me dirige en longeant lentement le rectangle de toile, sur la droite, vers le centre du carré. Figée, assise, ou debout ( ?) j’attendsi l’arrivée du jury devant mon espace. Puis je commence à délier lentement chaque lien de mon habit. Je le pose, ensuite à plat sur le carré. Rectangle blanc sur fond de carré blanc. Nue, je prends méthodiquement chaque verre ballon et, vingt trois fois, je casse l’objet. Cela faitun concert cristallin de verres brisés, qui ricoche au pied du jury. Je n’ai pas le souvenir de m’être coupée ni blessée. Puis, parcourant cette fois, le côté gauche du grand rectangle, de dos au jury, je rejoins le point où se trouve la robe rouge. Je la mets, lentement encore. Je fixe à mes pieds les chaussures spartiates, et me lève. J’éteinds la prise avec les diverses connections. L’action est terminée.