'' Bonjour Beau, Bonsoir Brummel/ Bongo Ba, Bonsai Brahma | Une histoire de la performance sur la Côte d'Azur de 1951 à nos jours

Bonjour Beau, Bonsoir Brummel/ Bongo Ba, Bonsai Brahma

Concepteur: 
David Medalla
Executant: 
David Medalla
Sources bibliographiques: 
in catalogue Attention Peinture Fraîche III, 1983
fascicule, 1 page recto verso
Effectuations: 
Description: 
Bonjour Beau, Bonsoir Brummel/ Bongo Ba, Bonsai Brahma est le titre joignant ces deux performances dont la première sera une solo performance et la seconde, une série d'improvisations avec la participation d'Isabelle Leygoute et Manuel Taraio. Chacune de ces pièces est autonome, mais elles s'interpénètrent l'une l'autre en tant que méditations sur l'espace et le temps. Le prétexte initial est la vie de l'anglais Beau Brummel, inventeur du dandysme dont s'est inspiré Baudelaire dans la création du concept de flâneur. Par ailleurs, indirectement, le dandysme, comme il a été pratiqué par les officiers aristocrates de l'armée anglaise, pendant la guerre péninsulaire, a influencé le comportement des « majos » Madrilènes du temps de Goya. Dans mes performances, je ne suis pas une méthode étroitement documentaire ; j'utilise surtout les moyens musicaux, poétiques, plastiques et visuels pour exprimer quelques évènements énigmatiques. Je voudrais créer, pour les spectateurs, un voile presque invisible de rêves (...) C'est facile de moraliser et de condamner le dandy comme étant un être inutile. Je pense que le dandysme, comme Beau Brummel nous en a donné l'exemple, est une des expressions du rêve de liberté de l'homme, à l'époque où les villes commençaient à croître, devenant de grandes métropoles, sous l'impulsion de la première révolution industrielle. Peut-être, en dernière analyse, ce rêve de liberté est-il une illusion. Néanmoins, c'est lui qui revêt l'être humain de dignité face à l'existence. Toutes les manifestations de ce rêve à travers l'histoire mondiale m'ont intéressé. Dans mes performances passées, j'ai examiné les différentes manières dont on a usé pour exprimer ce rêve; par exemple, dans les séries intitulées « Tatlin aux funérailles de Malevitch », présentées en 1976 au Fitzrovia Cultural Centre à Londres et à Kettle's Yard Gallery de Cambridge, ainsi que celle que j'aie créée avec la collaboration de l'artiste catalan Oriol de Quadras : « Magellan et la circumnavigation du monde », présentées à l'Institute of Contemporary Arts, à Hill House (Berkeley Square), au Birmingham Arts Lab d'Angleterre. Le dandysme est seulement une manifestation mineure de ce rêve de liberté. Je crois qu'il mérite quand même d'être fêté, et qu'on lui consacre un petit soupir de nostalgie. Pour cette raison, j'ai sous-titré ces deux performances synoptiques-réalistes: Eloge/ Elégie pour le dandysme David Cortes de Medalla
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